1 La Vieille ville
Le cœur historique de Constantine, sa casbah, un enchevêtrement de ruelles, de quartiers, de ruelles marchandes, boutiques, tables, anciennes bâtisses en ruine, d’autres qui semblent résister au temps. Escaliers, descentes, montées, impasses, mosquées, Zaouïas… Ne ratez rien!
Et à travers les rues des noms: Ibn Badis, Salah Bey, El Hadj Ahmed bey, Abdelmoumen, ELfgoun…et derrière les murs Histoire et histoires.
Un patrimoine urbain et architectural qui date pour la plupart de l’époque ottomane, Sauf la grande mosquée Djamaa el Kbir, qui, lui,date du XIIe siècle.
Une casbah témoignant du passé ottoman de la ville, et qui tombe tristement en ruine. Je n’ai pas vu la salubrité dont j’ai entendu parler, par contre j’ai vu l’abandon.
Que faire dans la vieille ville de Constantine? Tout simplement, marcher, flâner, et ouvrir grand les yeux! Si vous êtes accompagné d’un guide, c’est super, c’est ce qu’on a fait; ça ne coute pas forcément cher. Il peut être un simple habitant féru d’Histoire, un jeune qui active dans les associations, ou un photographe, pourvu qu’il connaisse la ville et vous accompagne à travers ses coins et recoins. Contactez- nous on vous dira tout! .
Rahbat essouf, Rahbet El jmal, Souika, souk el Aser… perdez-vous dedans, TOUT est à voir!
2 Le Palais du Dey
Un petit bijou caché derrière un simplissime mur d’enceinte. Dans la vieille ville, vous déboucherez forcément sur cette place. Magnifique témoin de l’art ottoman, il a été construit par Hadj Ahmed Bey, le dernier des beys de Constantine vers 1827. Il ne profita pas longtemps de ses jardins, ses arbres, ses fontaines, ses patios, ses senteurs, sa douceur et son raffinement! Les généraux français y prennent place en 1837 malgré la résistance qu’a mené le Bey. Après un premier échec, les français ont pu pénétrer par ce qu’on appelle la place de la brèche.
Ce palais a vu passer: Mac Mahon, Guy de Maupassant, Horace Vernet, et le Duc de Nemours.
3 Le musée Cirta
Nous l’avons vu de l’extérieur, pas eu le temps de le visiter, mais il est dans la liste pour notre prochaine visite si dieu veut.
Je ne peux pas en dire grand-chose, mais c’est sûr que je vous le recommande, ce doit être un voyage dans le temps, un concentré de leçons d’Histoire à travers peintures et vestiges des périodes antiques, numide, romaine, ottomane et française… Bonne Promenade, et racontez-nous!
4 Le Centre-ville français
C’est le coté moderne, construit à l’époque de la colonisation française. Routes, et bâtisses européennes, ce quartier français est collé à la casbah.
Se promener, « tourister », et prendre un tas de photos numériques qu’on se promet de développer.
A voir: Le théâtre (une véritable œuvre d’art inaugurée en 1883), la mairie, la wilaya, la poste, le palais de justice, la place de la brèche ou place du 1er novembre, la place du théâtre.
Comment vous y rendre? Soit Google map ou bien People map. Les constantinois sont sympas, et accueillants. Très sérieusement, nous n’avons eu aucun problème, ou mauvaise expérience humaine, bien au contraire.
5 Les Ponts
Nous les avons tous fait. Nous nous y rendons en voiture, puis nous stationnons pas très loin à chaque fois, grâce à notre génialissime guide, bien sûr, nous n’aurions jamais su et pu le faire seuls. Nous avons pris le temps de marcher, de photographier, et de contempler.
Pont El Kantara
C’est la plus ancienne voie d’accès, déjà de l’époque romaine. Et le seul qui existait lorsque les français sont arrivés.
Il était en ruine, quand Salah Bey décide sa restauration et la confie à Bartholemeo, un architecte Maltais en 1792.
Mais un 18 mars 1857, le pont s’effondra, après le passage d’un détachement d’infanterie de l’armée française.
En1863, sous le règne de Napoléon III, on débute sa Re-restauration.
Il est officiellement inauguré qu’en 1867. Et Deux ans plus tard, pendant la construction de la gare actuelle sur les vestiges de l’amphithéâtre romain, un rouleau compresseur hippomobile défonça le tablier du pont et tomba dans l’abîme.
Le Pont suspendu de Sidi M’cid
Je n’ai pas de pont préféré, mais celui-ci est un très beau spot de la ville. En dessous, au-dessus, vous y ferez de très belles photos.
164m de Long, 5,70m de large, il est inauguré le 12 Avril 1912. Le pont de Sidi M’cid s’élève à 175 m au-dessus des eaux de l’oued Rhumel. Il relie la ville à l’hôpital.
Le Pont Sidi Rached
Achevé en même temps, Sidi Rached est inauguré le même jour que le pont Sidi M’cid. A l’autre bout des gorges. Gigantesque viaduc de 447 mètres, porté par vingt-sept arches élevées à une hauteur de 107 mètres. Comme on aime la surenchère et les records, on dit que c’est le plus haut pont en pierre, mais je crois que c’était lors de sa construction. Il relie la ville à la gare, A vos photos!
La Passerelle Perrégaux (Mellah Slimane ou Pont de l’ascenseur)
1925. La passerelle suspendue est un mini Sidi M’cid, réservée aux piétons, elle balance, on le sent sous les pieds, c’est vraiment pour les plus courageux! J’ai menti, c’est mon pont préféré, vertigineux et pas au sens figuré!
Le Pont du Diable
En 1771, construit pendant la période turque, puis restauré par les français en 1850. Uniquement piéton. Appelé Diable à cause du bruit des eaux du Rhummel. Et c’est de là qu’on accède au fameux chemin des touristes (Cette promenade piétonne à flanc de falaise, fermée depuis les années 50)
Le pont des chutes
Inauguré en 1925, face aux cascades et aux gorges en contrebas de la falaise sous le pont sidi M’cid, c’est là que débouche le chemin des touristes, et si vous êtes avec des enfants, c’est là que vous pourrez leur faire vivre ,une sympathique aventure.
Viaduc Salah Bey
Le plus long! 3km! Inauguré en 2014. La nuit il est illuminé, on le voit de l’hôtel Mariott, c’est splendide, un bel hommage au Bey des Beys!
6 Le Monument aux morts
Un arc qui triomphe tout en haut sur le rocher de Sidi M’cid. Il se dresse à plus de 200m, rendant hommage aux 800 hommes morts durant la première guerre mondiale. Une centaine de noms inscrits sur le bronze.
Au sommet de l’arc la statue de la Victoire est l’œuvre du sculpteur Ebstein.
Pour l’Histoire: Le monument est inspiré de l’arc de Trajan situé dans les ruines romaines de Timgad. La statue de la victoire aussi reproduit une statuette romaine appelée « la Victoire de Constantine », découverte par l’armée française lors de fouilles effectuées dans la Casbah. Elle serait aujourd’hui au musée Cirta. Demandez à la voir!
7 Les Mosquées
Constantine possède une centaine de mosquées que vous pourrez explorer.
Nous avons pu voir la Zawiya et la Médersa de Sidi El Kettani, la Grande mosquée, qui est certainement le plus ancien des édifices religieux de la ville. Sans oublier la mosquée de l’Émir Abdelkader avec l’université islamique et des sciences. Si vous avez du temps, faites en plus! C’est la ville des oulémas, des confréries, et du mouvement réformiste. Découvrez et lisez!
La Mosquée L’Émir Abdelkader
Inaugurée en 1994. Ce magnifique édifice peut accueillir jusqu’à 15 000 personnes, il comporte la mosquée, l’université islamique et une très belle Esplanade.
A l’origine, c’était un projet d’une simple mosquée, qui s’est transformé en grande « Université Islamique et mosquée L’Emir Abdelkader ». Il n’est pas ouvert aux touristes, vous pouvez visiter l’intérieur qu’aux heures de prières. Malheureusement ce n’était pas encore l’heure, et nous étions exténués par une journée de grande chaleur en plein Ramadan. Nous avons contemplé l’extérieur, et nous nous sommes promis de revenir un jour si dieu le veut!
La Mosquée Sidi El Kettani
Je me suis arrêté pour acheter des fruits sur une des tables de souk El Aser. Puis j’ai levé la tête. C’est une mosquée? Notre guide n’a surement pas l’habitude de marcher autant en plein Ramadan, il a été super, il lâche un dernier: « Salah Bey est enterré ici! »
Qu’est-ce que c’est? En 1776, Salah Bey construisit la mosquée et la medersa. Aujourd’hui l’édifice abrite son tombeau et des tombeaux d’autres membres de sa famille.
8 Le Boulevard de l’Abîme
A droite, l’ancienne ville française, et à gauche, le vide! 100 mètres de profondeur. Au loin l’horizon vers les plaines, en bas, le Rhumel. Appelé boulevard Joly-Brésillon au temps des français, puis Zighoud Youcef après l’indépendance.
9 La Statue de Constantin 1er sur la place de la Gare
Prenez une photo devant la statue. Constantin Ier Flavius Valerius Aurelius Constantinus, 34ème empereur romain en 306, mort en 337 après 31 ans de règne.
Et Cirta alors? Pendant la guerre civile, entre Constantin 1er et son rival Maxence (empereur de Rome également) pour la prise du pouvoir à Rome, Cirta aurait pris position avec Constantin. Maxence s’est alors vengé en détruisant la ville en 311.
Après sa victoire, Constantin entreprit la reconstruction de Cirta en 313 et la nomma simplement: CONSTANTINE. Plus loin, Istantabul aussi fut nommée Constantinople. Il aimait bien donner son nom! Mais Constantine, éternelle reconnaissante, le garda!
La statue date de 1913. Réalisée par le sculpteur français Lucien Brasseur (1878-1960), une réplique d’une œuvre antique qui est conservée à la Basilique Saint-Jean de Latran à Rome.
Elle devait être installée sur la place de la Brèche, mais elle prit place près du pont El Kantara. Et en 1923, après la fin des travaux devant la gare, elle est placée dans son lieu actuel.
Vous êtes devant la Gare? Rentrez!
10 La Gare de Constantine
Construite par les français, de l’autre côté du Rhumel, elle est reliée à la ville par le Pont Sidi Rached.
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